Comment Charleroi s’est rapproché du maintien grâce à son mental
Menés au score, les hommes de De Mil ont renversé la tendance en ne lâchant rien mentalement.
- Publié le 15-04-2024 à 06h51
Il fallait voir le banc carolo se lever comme un seul homme, lorsque Dari a marqué le but de la victoire à la 94 minute, pour comprendre tout le soulagement que constitue cette victoire à Courtrai. Dans un exercice éprouvant mentalement et dans ces playdowns qu’ils n’étaient pas programmés pour jouer, les Carolos ont su relever la tête ce dimanche.
Tout le monde leur promettait pourtant l’enfer dans un stade “où il n’est jamais facile d’y gagner”, dixit Koffi et De Mil. Portés par leur victoire à Anderlecht lors de la dernière journée de la phase classique, les Kerels semblaient avoir un avantage psychologique à défaut comptable au début de ces Relegations playoffs.
Le fait d’ouvrir le score peu avant la mi-temps, au meilleur des moments, grâce à un but de Davies aurait pu tuer mentalement les Carolos mais ils sont parvenus à se remobiliser pendant la mi-temps. “Défensivement, on était stable. L’organisation était bonne, commente De Mil. On s’était créé deux occasions avec Daan. Il fallait continuer.”
Les 45 premières minutes avaient été insipides dans le rythme et après la pause, le Sporting est parvenu à bien jouer pendant 10 minutes. Avec du rythme et des décalages. Cela a suffi pour que Bernier égalise (54e) après un très bon travail de Guiagon, fautif sur l’ouverture du score. “Je suis tellement content de ce but”, souligne le coach. Car cela ressemblait à ce qu’il veut mettre en place.
Avec son coaching actif en faisant entrer des éléments offensifs alors qu’un point favorisait plutôt les siens, De Mil est venu pour gagner. C’est paradoxalement un défenseur, Dari, qui lui a offert ses premiers trois points ô combien précieux. “Ce que je suis vraiment fier, c’est qu’après trois semaines de dur travail, on voit de retour une équipe. Même si on prend un but, on reste une équipe. Ça devient presque une famille même si ça reste pour l’instant précaire.”
On reste une équipe. Ca devient presque une famille.
On ne peut donner tort au T1. Les huit points d’avance que Charleroi possède sur Courtrai devraient lui permettre de travailler plus sereinement. Le plus proche poursuivant, le RWDM, est à six points. Et il reste 12 unités à distribuer. Suffisant pour se dire que le plus dur est réalisé ?
”Ce n’est pas mon opinion. Avec Westerlo, j’avais besoin d’un point sur les cinq dernières journées pour assurer le maintien et on s’est sauvé finalement à la toute fin du championnat. Si on perd le prochain match, la pression reviendra. C’est vraiment très dur comme compétition. Chaque équipe se bat pour sa vie.”
Ce dimanche, les partenaires d’un Zorgane, remuant, se sont battus pour celle du Sporting. Et plutôt bien. Comme un ouf de soulagement en plein milieu d’une saison galère. Au meilleur des moments.